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Portrait de Justine Emard : femme digitale de l’année

Cette artiste-plasticienne originaire de Clermont-Ferrand vient d’être distinguée par la Journée de la Femme Digitale et Madame Figaro. Dans son travail, elle explore les liens subtils entre nos existences et les nouvelles technologies. Portrait.

Quel est le point commun entre Carole Juge-Llewellyn (fondatrice de Joone), Elodie Grimoin (cofondatrice de Urban Canopée) et l’artiste Justine Emard ? Toutes figurent dans le top 10 des femmes remarquables de la tech selon la Journée de la Femme Digitale et Madame Figaro (**) . « J’étais contente que ce palmarès intègre une artiste. On a tendance à oublier que l’art est aussi un domaine important », souligne l’intéressée.

Cette native de Clermont-Ferrand, qui vit aujourd’hui à Paris, a toujours voulu être artiste. Comme déclic, elle évoque la visite de la grotte de Lascaux. Ou plutôt de sa réplique. Une immense déception. « Je ne comprenais pas l’intérêt d’être devant une oeuvre non-authentique. » C’est sur les bancs de l’École Supérieure d’Art de Clermont Métropole qu’elle affine sa vision du monde et son futur parcours professionnel. « Ces études m’ont appris à être autonome, à me débrouiller, à me fixer mes propres règles. Elles m’ont poussées dans ma pratique et mes retranchements. Ce n’est pas toujours agréable, mais les artistes en ont besoin pour être armés face à la vie réelle. »

Depuis une dizaine d’années, la plasticienne explore le rapport entre la science, l’art et les nouvelles technologies ; en s’interrogeant sur la place de l’être humain au sein de ce triptyque. Ses installations ont fait le tour du monde… L’Australie, la Corée du Sud, la Nouvelle Zélande ou la Suisse sont sur son agenda. En ce moment, elle expose au Forum Groningen, aux Pays-Bas, au Frac de Franche-Comté, à Besançon, et au Centre Culturel Canadien, à Paris. L’an dernier, la Cinémathèque Québécoise de Montréal lui a ouvert ses portes. « C’est un pays qui me fascine dans son rapport à la technologie. »

Récemment, cette artiste internationale dévoilait son univers au Mori Art Museum de Tokyo. Le Japon ? Un pays qu’elle affectionne tout particulièrement, notamment pour sa capacité de résilience dans les moments difficiles. « Il faut accueillir l’inattendu sans céder à la peur ou à la panique. Il faut en faire une force, en sortir grandi, comme quand on vit un échec », dit-elle à propos de la crise actuelle.

Avec la pandémie, plusieurs projets de Justine Emard ont été reportés. Mais elle tire partie du confinement pour poser de nouveaux jalons dans sa vie d’artiste. Une série inédite a été dévoilée sur Instagram… « Même si le contexte reste compliqué pour le secteur culturel, cette période est assez stimulante d’un point de vue créatif. »

 

Biographie

  • 1987. Naissance à Clermont-Ferrand
  • 2010. Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique, École Supérieure d’Art de Clermont Métropole, Clermont-Ferrand
  • 2015-2016. Résidence à la Cité Internationale des Arts, Montmartre, Paris
  • 2017. Résidence Hors-les-murs de l’institut Français à Tokyo & participation à la Biennale de Moscou.
  • 2018. Prix du meilleur film expérimental du Sapporo Short Film Festival (Japon) et à la Biennale internationale des Bains Numériques d’Enghien-les-Bains.
  • 2019. Participation à des expositions internationales au Mori Museum à Tokyo, au Musée d’Art Moderne de Dublin, au Barbican Center à Londres et à la Cinémathèque Québécoise à Montréal
  • 2020. (en cours) Participation à l’exposition au Centre Culturel Canadien à Paris et au Frac Franche Comté à Besançon.