La nouvelle est tombée, fin mars, en pleine Clermont Innovation Week. Le territoire, déjà labellisé French Tech depuis 2016, devenait officiellement « Communauté French Tech » pour 3 ans. Aujourd’hui, le réseau est en ordre de bataille autour de la toute nouvelle association French Tech, présidée par Olivier Bernasson. Rencontre.
La French Tech, c’est l’appellation de l’écosystème d’innovation. Il s’agit de tout l’écosystème constitué par les startups, c’est-à-dire les entreprises qui ont vocation à grossir rapidement, les PME de demain. La French Tech, c’est donc un enjeu fort pour les territoires car elle est un formidable gisement d’emplois. Au-delà des startups, elle fédère et rassemble de façon formelle toutes les personnes qui font grossir et qui vivifient ce réseau d’innovation, comme les acteurs du financement, les incubateurs, les collectivités, les universités…
D’abord, le French Tech n’est plus portée par la Métropole, avec les entrepreneurs, mais par les entrepreneurs, avec la Métropole. C’est la grande nouveauté de cette V2. Le périmètre d’actions a également été élargi. Maintenant, nous allons de Vichy, au nord, jusqu’à Issoire, au sud et nous intégrons Riom. Cette nouvelle labellisation -et la création de l’association qui va avec- représente donc des startups et des acteurs supplémentaires. Nous espérons aussi qu’elle permettra l’implantation de nouvelles entreprises. La nouvelle labellisation implique beaucoup plus d’entrepreneurs. Nous avons vraiment réussi à rassembler autour de notre candidature. Ce label pour 3 ans nous permet déjà et va nous permettre de fédérer des gens qui ont une vraie expérience, qui rayonnent à l’international. Des ambassadeurs du territoire.
Nous allons travailler sur trois axes forts. « Structurer et animer l’écosystème local », par exemple avec un outil de cartographie et de suivi des startups, pour avoir une vraie connaissance du territoire. Nous souhaitons également « favoriser la croissance des startups et créer des conditions d’accueil optimales », mais aussi « atteindre des finalités sociétales vertueuses », c’est-à-dire faire émerger des projets avec des préoccupations environnementales et sociales. Nous allons aussi lancer prochainement un fond d’investissement French Tech, un outil d’aide au développement commun à Clermont et Saint-Étienne, qui interviendra dans le capital des startups et dans lequel les deux collectivités vont abonder. Ce sera d’ailleurs le premier fonds de ce type en France. Il permettra de conserver nos startups et d’en attirer de nouvelles. L’association French Tech est tout juste créée. Dans les prochains jours elle intégrera les locaux de Turing 22, nous aurons donc un lieu d’accueil physique, en restant, bien sûr, adossés à la Métropole. Il nous faut maintenant décider des modalités d’adhésion et trouver un mode de fonctionnement souple. D’ici l’automne, nous aimerions atteindre les 150 membres.