La société clermontoise Numtech vient de décrocher un important contrat au Sénégal. Comment le leader mondial sur le déploiement de système de surveillance de la qualité de l’air s’implante-t-il en Afrique sub-saharienne ?
Implantée à Clermont-Ferrand depuis 20 ans, Numtech poursuit sa conquête du monde. La société clermontoise vient de signer un important contrat avec le gouvernement du Sénégal d’un montant de 1,192 million d’euros, conclu sous forme de FASEP (Fonds d’études et d’aides au secteur privé). Ce contrat va permettre à Numtech de déployer sur la métropole de Dakar une plateforme de suivi environnemental : mesure et prévision de la qualité de l’air, du bruit et de la qualité des eaux de baignade. « Nous avons été choisis car nous sommes les seuls au monde à proposer un système de surveillance de la qualité de l’air déployable n’importe où rapidement. C’est un fabuleux challenge ! », se réjouit Pierre Béal, président de Numtech.
Depuis l’an 2000, la société clermontoise intervient dans le monde entier pour étudier la dispersion atmosphérique de rejets de tous types de polluants dans le but d’estimer l’impact de la pollution de l’air sur la santé des populations, ou encore d’expertiser des événements météorologiques pour comprendre leurs conséquences sur les biens et les personnes.
Cette spécialiste de la tech met en œuvre des modèles numériques robustes en s’appuyant sur les compétences de son équipe d’experts en mathématiques, physique de l’atmosphère, météorologie et santé. Elle fournit ainsi des outils d’aide à la décision pour un aménagement durable d’infrastructures routières, éco quartiers, ou encore sites industriels.
Devenu leader mondial dans son domaine, Numtech (1,2 million d’euros de chiffre d’affaires) a déjà déployé sa technologie sur quelque 80 sites urbains et industriels dans une quarantaine de pays dans le monde. Les villes de Paris, San Francisco, Helsinki, Dubaï ou encore Casablanca ont déjà adopté ses outils. « Ce contrat marque une nouvelle étape car, jusque-là, nous n’étions pas présents en Afrique sub-saharienne. Cette zone du monde s’éveille progressivement aux problématiques environnementales, analyse Pierre Béal. La qualité de l’air est devenue un vrai sujet de préoccupation. Nous voyons là un formidable levier de croissance ».